Après avoir souffert de l'exode rural et de l'abandon des cultures traditionnelles, le châtaignier semble marqué par un renouveau. C'est le cas en Ardèche où il bénéficie d'une AOC. La foire de la châtaigne à Mourjou, ce week-end, veut s'inscrire dans cette logique de renouveau.
Au Moyen-Age, la châtaigne se conserve sèche sous forme de châtaignons ou bajanas, et se consomme en soupe appelée
bajanat. Au XVIIIe siècle, apparûrent les
marrons glacés. A la fin du XIXe siècle, la châtaigne est réservée à l'alimentation des pauvres et utilisée comme farine pour confectionner galettes et pain. Aujourd'hui, elle revient en grâce et effectue sn retour dans nos assiettes sous forme de velouté, de liqueur (Birlou...).
photo : cantaltourisme.fr
La France est aujourd'hui le 9e producteur mondial de châtaignes et représente 1 % du marché, dominé par les chinois (69 %). Voici les données de 2004 (Food and Agriculture Organization of the United Nations) :
Chine 715 000 (69 %)
Corée du Sud 72 405 (7 %)
Italie 50 000 (5 %)
Turquie 48 000 (5 %)
Bolivie 35 000 (3 %)
Portugal 33 000 (3 %)
Japon 25 100 (2 %)
Russie 17 000 (2 %)
Grèce 12 000 (1 %)
France 11 000 (1 %)
Total 1 042 743
En 1887, la production de châtaignes dépassait les 100 000 tonnes en Dordogne, les 50 000 tonnes en Haute Vienne, Corrèze, Aveyron, Ardèche et Corse. Aujourd'hui, la production est bien plus faible mais l'Ardèche tire son épingle du jeu avec plus de 10 000 tonnes par an (chiffres de 1883). Quant au Cantal (Châtaigneraie), il a toujours fait partie des grands producteurs nationaux, et les rendez-vous festifs de l'automne ne manquent pas de le rappeler.
Le châtaignier est un arbre qui recèle de multiples qualités. Non seulement son fruit est comestible et transformable en farine, ses feuilles et son écorce ont des propriétés médicinales autrefois largement utilisées. Les feuilles utilisées en infusion servaient à soigner la coqueluche, la bronchite et les secrétions bronchiques. Cette infusion permettait de resserrer les muqueuses et de calmer les quintes de toux. En décoction et sous forme de gargarisme, les feuilles et l'écorce de châtaignier étaient utilisées conre l'irritation de la gorge. En décoction, également, l'écorce de châtaigne est considérée comme un antidiarhéeique efficace.
Les fruits qui étaient communément appelés
marrons sont en fait des châtaignes de certaines variétés. En effet, certaines variétés de fruit sont classées comme châtaignes (Bourrue de Juillac, Dorée de Lyon, Herria, Nouzillard, Précoce de Migoule, Rousse de Nay, Vignols...à ou en marrons (Belle épine, Bouche de Bétizac, Bournette, Camberoune, Comballe, Ederra, Goujenac, Sardonne, Verdale...). A ne pas confondre avec le marron, fruit du marronnier d'Inde, qui est une graine toxique. Les qualités de la châtaigne sont nombreuses. Son fruit est très énergique et nutritif. La châtaigne est très riche en potassium, fer, zinc, soufre, magnésium, calcium et en vitamines (A, B1, B2 et C).
La teneur élevée en fibres facilite le transit intestinal. La châtaigne est également très intéressante pour les poersonnes qui développent une intolérance au gluten, la châtaigne en est totalement dépourvue.
Les châtaignes sont utilisées en confiserie et en dessert : marrons glacés, confiture, confit, crème... Ainsi qu'en farine. Rendez-vous à Mourjou pour en connaître les recettes.
Pour en savoir plus sur le renouveau de la châtaigne, achetez Le Réveil cantalien, paru ce vendredi. Un excellent article.
Contact Le Réveil Cantalien : 04 71 68 00 33 / lereveil.mauriac@wanadoo.fr
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