Julhes cultive "l'esprit terroir"

Fervent défenseur du terroir et de ses produits, Alain Prunet a racheté en mars dernier l’un des fleurons de l’agroalimentaire cantalien : Julhes à Saint-Flour.


Né à Mur-de-Barrez, Alain Prunet a toujours été tiraillé entre le Cantal et l’Aveyron. Inutile dès lors de lui demander de choisir entre la truffade et l’aligot. Son pays c’est l’Auvergne, bien au-delà de ses limites administratives. C’est donc presque naturellement qu’en mars dernier, Alain Prunet a racheté à Jean-Philippe Nicolaux l’activité «plats cuisinés» de l’entreprise Julhes(1). Une transaction réalisée via la holding d’Alain Prunet, Rhône Island, pour laquelle il a sollicité le prêt d’honneur d’Auvergne Transmission et l’ARFP (aide régionale aux fonds propres).

Après un parcours de 25 ans dans l’agroalimentaire en tant que directeur des achats, ce fils d’agriculteurs aveyronnais avait déjà racheté en 2008 les Ets Miquel, une conserverie et charcuterie traditionnelle de 20 salariés. Alain Prunet se retrouve ainsi à la tête de deux entreprises complémentaires : Julhes (2,4 M€ de CA, 30 salariés) et Miquel (2,1 M€ de CA, 25 salariés). Tripoux, aligot, choux farcis, truffade venant s’ajouter aux fritons de canard, pâté, jambon, jambonneau qui constituent l’essentiel de la production de Miquel.

«Mon métier, c’est la cuisson des bas-morceaux. Je tiens à ce savoir-faire particulier, qui est à l’origine même du mot charcutier : cuiseur de chair, et non assembleur ! ». Pour Alain Prunet, la cuisine de terroir doit suivre des règles précises : sélection des matières premières, élaboration de recettes locales et naturelles. «Les produits du terroir sont inscrits dans mes gènes : c’est ce que m’a appris mon père, qui fut un précurseur dans la valorisation des sous-produits de la ferme ». Des principes qu’il applique également en travaillant main dans la main avec les filières locales : lentille blonde de Saint-Flour ou Boeuf d’Aubrac par exemple.

Le tripou reste aujourd’hui le produit n°1 de Julhes, avec 500 tonnes produites chaque année. Alain Prunet entend néanmoins poursuivre sa stratégie de diversification autour des plats cuisinés, ce qui suppose d’investir dans l’outil de production. Julhes compte également poursuivre son développement en élargissant sa zone de chalandise, concentrée essentiellement au Massif central. L’essentiel de la production est vendue aujourd’hui aux centrales d’achat, GMS mais aussi aux boucheries et charcuteries traditionnelles, épiceries fines. Le site marchand de Julhes lui permet par ailleurs de cibler une clientèle plus large... cette fois à travers le monde entier !

(1) Jean-Philippe Nicolaux a conservé la fabrication de l’Auvergnat Cola au sein d’une société distincte.

cantalexpansion.fr

L’entreprise Julhes, implantée à St Flour dans le Cantal, est fabricant de plats régionaux auvergnats depuis 1926. Spécialiste historique du Tripoux, plat emblématique du Cantal, elle s’est largement diversifiée dans la fabrication de plats cuisinés traditionnels.

http://www.julhes.com

Tellement fier !!

c'est une entreprise qui appartient à de la famille?

Mes parents, c'est mon nom, et j'en ai été le responsable commerciale pendant 8 ans.

Petite rectification, j'avais pas lu l'article :

Le tripoux est invariable et prend toujours un X à la fin (du moins pour le Tripoux d'Auvergne), et l'entreprise n'a pas été créée en 1926, mais en 1979.

La confusion vient du fait que mon père et moi avont racheté en 1998 la maison Les Frères Lavergne à Aurillac, et intégré cette entité à la SA JULHES, et Lavergne existe depuis 1926...
L'année suivante, nous avons repris l'activité de Paul Rolland à Maurs, puis il y a trois ans, l'intégration de La Mère Lavergne de Naucelles a complété le tableau.

La SARL JULHES est depuis 15 ans le leader mondial du Tripoux d'Auvergne !!!

J'aime bien les smileys à la fin ^^

Est-ce que Julhes offre le dentifrice avec ?