La résistance dans le Cantal

Voici un site créé par des élèves de 3ème sur la résistance dans le Cantal pendant la 2ème guerre mondiale. C'est intéressant à lire

http://la-resistance-en-france.fr/index.html

E juillet 1944, les troupes allemandes qui patrouillaient entre Pierrefort et Narnhac cherchaient mon grand-père Pierre Julhes et quelques autres, évadés des camps STO, et qui après une longue planque soutenue par les gendarmes de Pierrefort, ont pris le maquis vers Garabit, en soutien arrière des troupes se battant au Mont-Mouchet.

Deux sites intéressants à visiter... Ouverts au grand public et pas seulement aux passionnés d'histoire !

Mémorial des déportés - Murat
http://www.paysdemurat.fr/communaute-de-communes/95_memorial-des-deportes-de-murat.html
www.paysdemurat.fr/file/depliant-deportation-memorial.pdf

Musée de la Résistance - Anterrieux
http://musee.resistance.anterrieux.cantalpassion.com

Bonjour

Site très bien fait, mais avec un titre qui ne correspond pas au contenu.

bonjour,

voici 2 livres intéressants

Eugène MARTRES : le Cantal de 1939 à 1945 - les troupes allemandes à travers le massif central

du même auteur : l'Auvergne dans la tourmente 1939-1945

En ce qui concerne le 1er, je le lisais à ma maman qui n'avait plus toute sa vue... et je peux vous dire qu'elle était passionnée et que cela lui rappelait quelques souvenirs !

Effectivement les deux ouvrages de M. Martres sont bons. je le dis car il n'y a pas d'autres sommes comme on dit. Cela étant dit. Ce n'est pas un ouvrage critique. Mon papa qui a été impliqué dans la résistance du sud du Cantal avait relevé plusieurs oublis. Quand il en a fait part à l'auteur celui-ci a balayé ses observations d'un revers de main. J'ai eu l'occasion me trouvant en Allemagne de l'Est (RDA à l'époque) de retrouver un prisonnier du maquis qui m'a confirmé certaines observations de mon père et ses compagnons. Le problème c'est que tous ces témoins sont morts. Des pauvres paysans du Lot n'ont pas eu la Légion d'Honneur qu'ils auraient méritée. L'histoire est une discipline très difficile à étudier et à "écrire". Mais celle-ci, celle de Résistance, encore plus. Je pense qu'une fois tous les acteurs et leur descendance morts... on pourra réécrire cette histoire. Mais il y a de nombreuses archives qui ont été brûlées.

Miladiou15 a écrit:

E juillet 1944, les troupes allemandes qui patrouillaient entre Pierrefort et Narnhac cherchaient mon grand-père Pierre Julhes et quelques autres, évadés des camps STO, et qui après une longue planque soutenue par les gendarmes de Pierrefort, ont pris le maquis vers Garabit, en soutien arrière des troupes se battant au Mont-Mouchet.

Bonsoir : qu'entends-tu par "soutenue", c'était en vue d'informer ton grand-père ou de l'interpeller. Car dans le Sud (MDR) les gendarmes ont averti mon père qu'il était recherché par la Gestapo. Ce qui a motivé plus tard mon engagement. Je croise toujours un de ses compagnons qui était gendarme à Latronquière. On se tutoie malgré la différence d'âge. J'ai beaucoup de respect pour cet homme qui prend la position du garde-à-vous devant moi. J'ai toujours un sourire devant cette situation ! Comme je l'ai écrit ailleurs c'était plus difficile d'être un héros qu'un salaud et je m'interdis tout jugement !

Ils ont soutenu, et donc couvert, la planque de mon grand-père et de ses amis.
Je pense que dans les campagnes, les forces de l'ordre étaient tellement proches de la population, qu'ils ont du très souvent couvrir les femmes et hommes recherchés par les Allemands.

Bonjour

La résistance dans le Cantal : un sujet très intéressant que l'on peut effectivement lire dans certains livres.

J'ai eu la chance de rencontrer un "ancien" ayant vécu dans la vallée du Mars à cette époque troublée, et au fil des conversations, la confiance s'étant installée entre nous, il s'est mis à raconter ses souvenirs.

Quand il est décédé, j'ai eu l'agréable surprise d'apprendre qu'il avait demandé que l'on me remette tous ses vieux cartons de souvenirs stockés chez lui.

J'ai donc lu et relu des vieux journaux d'époque, j'ai trié des vieilles photos (malheureusement souvent sans nom...) et j'ai récupéré un vieux cahier ou sa femme avait noté tous ses souvenirs de résistance : le maquis à Néronne, les parachutages, le passage des "mouchards" (petis avions pour repérer les maquisards) et pleins de détails ...leur amitié avec TONY chef des maquisards...

Un vrai trésor.

Oui à propos de "mouchard" je me suis toujours interrogé sur la manoeuvre en tout cas en ce qui concerne celui qui tournait chaque jour au dessus du maquis de la Luzette entre La Bastide du Hautmont et Saint Saury, le maquis qui abritait le terrain Chénier (recueil des parachutages) et un groupe de combat. L'avion tournait tous les jours venant de Cahors (selon les dires de mon père, mais effectivement c'était une bonne hypothèse) mais il n'y jamais eu une action offensive contre ce maquis. Une fois les miliciens auraient tenté quelque chose mais pris sous le feu se sont repliés ... Par ailleurs lors du parcours de la division das Reich entre Montauban et la Normandie, une colonne est passée par Maurs et cette frange du Lot (d'ailleurs un village a eu quelques maisons brûlés et des habitants déportés)... le maquis n'a pas été inquiété.

Je veux dire par là que si le "mouchard" avait eu pour mission de relever des informations il y aurait eu d'autres conséquences qu'une tentative d'infiltration de la zone par la Milice (d'ailleurs j'ai connu l'officier d'active qui commandait le groupe de mon père pour lui c'était simplement pour récupérer un des leurs qui avait été fait prisonnier).

Je précise qu'il n'y avait guère de précautions de camouflage car, même si la région est très boisée, les maquisards utilisaient la toile des parachutes pour faire des tentes... (parachutes dont certains étaient orange pour mieux être repérés lors du recueil) ! En plus de ces observations les Lancasters qui effectuaient les largages ne passaient pas inaperçus lors de leurs rotations . Pour ceux qui ont déjà vu un Lancaster en vol il lui faut un sacré rayon pour virer ! il ne vire pas sur la pointe de l'aile.

Mais c'est vrai que tous ces souvenirs privés sont très intéressants. J'ai notamment écouté les souvenirs du couple de paysan qui abritait le maquis et fournissait les boeufs pour charrier les containers. C'était leurs deux fils adolescents qui guidaient les attelages. Le mari avait toujours un sourire en coin... et elle, elle tournait les cèpes dans une immense poele. Mon père m'a enseigné le respect pour ces gens-là. Et quand j'ai des amis étrangers qui viennent, notamment des allemands qui viennent à la maison je les conduis toujours là. A la Luzette. Les risques pris par ces gens sont incroyables.

Fanfan15 a écrit:

Bonjour

La résistance dans le Cantal : un sujet très intéressant que l'on peut effectivement lire dans certains livres.

J'ai eu la chance de rencontrer un "ancien" ayant vécu dans la vallée du Mars à cette époque troublée, et au fil des conversations, la confiance s'étant installée entre nous, il s'est mis à raconter ses souvenirs.

Quand il est décédé, j'ai eu l'agréable surprise d'apprendre qu'il avait demandé que l'on me remette tous ses vieux cartons de souvenirs stockés chez lui.

J'ai donc lu et relu des vieux journaux d'époque, j'ai trié des vieilles photos (malheureusement souvent sans nom...) et j'ai récupéré un vieux cahier ou sa femme avait noté tous ses souvenirs de résistance : le maquis à Néronne, les parachutages, le passage des "mouchards" (petis avions pour repérer les maquisards) et pleins de détails ...leur amitié avec TONY chef des maquisards...

Un vrai trésor.

Tu en as de la chance !! Songes-tu à faire partager ce trésor, en as-tu parlé à l'asso dont tu es membre ?

Bien sûr que je fais partager tous ces trésors.

Il me faut un peu de temps pour trier, lire, relire, retranscrire, résumer, enlever tout ce qui n'est pas "à divulger" pour respecter la vie privée des gens....
Je cherche toujours à complêter les infos par des documentd si c'est possible.
J'ai trouvé une photo sur le site des archives où le chef des maquisards se touve au Vaulmier . Elle va accompagner l'article en question.

Le témoignage figurera sur mon prochain bulletin et dans quelque temps sur mon site...

Bonjour

il y aurais tant à dire sur la résistance dans le cantal(truyère,mont mouchet,lioran, pas de compaing,chenier,Mauriac etc.....)

Je vous mets un lien vers un forum spécialisé ou j'ai commencé à regrouper quelques lieux de mémoires du département si certains veulent venir partager histoire et documents ils seront les bienvenues.(3 membres du forum sont du cantal)

http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t5924-reportage-photos-le-cantal-du-nord-au-sud

Il existe aussi un livre traitant du sujet

Lieux de mémoire et monuments du souvenir réalisé par l'Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal.

...Et parmi ces 3, 2 sont sur le forum si je ne m'abuse ! Tu dois connaître un certain Pascal (alias cantalou) qui m'avait fait partager sa passion au cours de l'été dernier

Merci de signaler ce site qui est vraiment passionnant


Est-ce que tu aurais quelques histoires croustillantes (sur la thématique de la résistance) à nous transmettre concernant le pays de Riom, que tu connais plus que tout ?

En effet pascal est présent

Tout dépends ce que tu veux savoir
Pascal je pense est également très bien renseigné

Disons que je suis un néophyte

Mais aurais-tu entendu parler d'actions de résistance, de sabotages mis en place par Robert Monier, chef de la résistance riomoise ?

Tant que j'y suis, sais-tu où se trouve la stèle à sa mémoire ?


Photo geocaching.com

Oui elle est difficile d accès.
je t explique demain plus en détails

Pour Riom-Es Montagnes les lieux de mémoire sont au nombres de 4.

Le contexte de 2 d entres une

le 9 juillet 1944 a Riom-es-Montagnes à lieu une réunion de l'AS avec la présence de son chef René Grégoire dit urbain.Une colonne allemande (le régiment de reconnaissance AA 1000??)en provenance de Murat, arrive au portes de la villes des accrochages on lieu?? certains décident de s enfuir 3 ffi seront tués dont le chef de l' AS.et donc, la seconde en hommage au lieutenant René Laurent dont voici la stèle

-Stèle au Lieutenant Laurent


Concernant le Lieutenant rené Laurent il a était tué en servant sur son F.M pour faire diversion pour la fuite de réné Grégoire dit Urbain chef de L'A.S cantal, et rené Monier il était originaire de Lempdes(63) à noter qu un autre maquisard présent à ses côtés bléssés a pût s'enfuir vers les fermes le plus proche.

-Stéle Robert monier et rené grégoire(photo du post dessus) Au sard au flanc de la colline
Pour y accéder rue du bac ensuite à gauche chemin de la pièce tu vois la plaque en haut a la limite du plateau pour y accéder c est du sport faut sauté 4à5 barbelés avant d y accéder.Avant il y avais un accès plus direct mais de nouvelles construction oblige à faire un large détour.


-Stèle Georges Finck(après st angeau) à la base cette stèle est 200m après la voie de chemin de fer à gauche


Georges Finck il fut abbatu alors qu'il partait ou revenait d un approvisionnement dans les fermes environnantes il fut abbattu au milieu d un pré, grenade à la main.
A quel groupe appartenait il mystère??Tué certainement par le détachement qui rentré de Murat car la AA1000 est signalé stationnant à Bort le 30/6.

-Plaque Gendarme louis lagrange tué le 18/6/44 a st julien de jordanne(avenue de la république)



Riom étais pas un point fort de résistance il servait plus comme base arrière au maquis de mauriac et mandailles car loin des grands axes de communication,avec notamment un hopital à Côté de l imprimerie ou fut soigné notamment un des commando américain qui a sauté a coté de mauriac.
Dépot d'armes egalement dans le local des ponts et chaussée.

Comme acte de sabotage on peut noter différents déraillements ou rupture de voie à barajol notamment mais le fait le plus connu et la loco couché à st etienne de chomeil
http://traincezallier.free.fr/carnet3.htm.

Si pascal ou d autres on des précisions et qui veulent compléter ce post ce sera avec plaisir

Merci de nous rafraîchir la mémoire ! J'avais repéré la stèle de Saint-Angeau, mais pas celle des Routisses (ou du Sard), pourtant elle est clairement indiquée sur les cartes IGN (cf geoportail.fr). Un quartier que j'ai exploré dernièrement, qui correspond à la situation originale (originelle ?) de Riom. Les ruines peuvent en témoigner.

Concernant l'ancien hopital, il me semble qu'il a continué à exister après la guerre (la clinique du sedour date de 1970).

Brassard et béret de capitaine de FFI de Pierre Parra

Ces deux objets proviennent de la succession de Pierre Parra (1886-1970), ancien combattant de la 1e guerre mondiale (dans les rangs du 339e RI) et membre des Forces françaises de l'Intérieur durant la Seconde. Instituteur à Pleaux, Pierre Parra est donc combattant des deux guerres, comme il l'écrivit dans ses mémoires, suggestivement intitulées Des tranchées au maquis (Aurillac, 1964).
Le sergent héroïque qui reçoit la médaille militaire de Pétain, "maréchal de France, commandant en chef des armées françaises de l'Est", en avril 1918, est le même qui, devenu capitaine de FFI, participa à la libération du territoire. Après la guerre, Pierre Parra est conseiller général de Pleaux (jusqu'en 1958) et maire de Barriac (jusqu'en 1959).


Source archives departemantale du Cantal

Pour les riomois d origine et les autres, une photo assez rare de st angeau en 1945 qui servait de camp de vacances pour la sncf?

C'est fou ce château ! Il a eu au moins 10 vies !!!

Et oui camp de prisonnier en 14 pour des officiers allemands,camp de vacances et j en passe....

Ouep, ainsi que lycée agricole, cadre d'une exposition de peinture l'an dernier, et on peut même lire sur le site web de l'Express qu'il a abrité un mouvement sectaire à une époque...
http://www.lexpress.fr/informations/les-172-sectes-qui-ont-envahi-la-france_611852.html