L'église St Mathieu de Salers en restauration

La DRAC d'Auvergne (Direction régionale des affaires culturelles) dirige actuellement à Salers un important programme de restauration de l'église Saint-Mathieu. Programme qui a débuté en 1999 par des travaux sur les extérieurs, le clocher et certains vitraux, et qui se poursuit depuis 2010 à l'intérieur de l'édifice.

Au cours d'un sondage, stupéfaction, des fresques figuratives du XIXe ont été mises au jour dans le choeur. En parallèle, les ouvriers spécialisés de l’entreprise de maçonnerie Socoba dégagent voûtes et murs, et le mobilier (tapisseries d'Aubusson, tableaux, retables) est également en cours de restauration.

Les visiteurs pourront découvrir le fruit de ce travail -si tout va bien- au cours de l'été 2012.




"Le premier sanctuaire avéré est signalé, en effet, au coeur du XIIe siècle, dédié à Notre Dame de Pitié et Notre Dame de Grâce. Le XVe siècle voit sa quasi reconstruction, assortie de la reprise des chapelles latérales existantes ainsi que la création de nouvelles. Au siècle suivant, la nef est réédifiée sur les restes de l’église primitive et est mise sous le patronage de Saint Mathieu. Les événements passent sur Salers, laissant leur lot de désolation : destruction du clocher par incendie à deux reprises entrecoupées par les ravages commis pendant la Révolution. Sa reconstruction complète n’intervient qu’à la fin du XIXe, en style néo roman, suivie de l’intervention, en 1891, de Jean Ribes qui resculpte le porche, apportant à l’oeuvre son inimitable coup de ciseau (1)."


(1) Sources : Salers, de Louis Jalenques; Une journée à Salers, de Gérard Delangle ; Salers en aquarelles, de Philippe Garrigue et Alain Delteil ; Le maître de Salers, de René Vizy.

Alors que dans le Cantal, on voue un certain culte pour les églises, dans d'autres régions, certaines municipalités sont contraintes de les démolir, faute de sous, et aussi de volontarisme politique...

http://patrimoine.blog.pelerin.info/2009/10/20/liste-eglises-menacees-ou-recemment-demolies/

Le denier du culte n'est plus ce qu'il était. Plus de fréquentation, plus de sous, c'est comme les vieilles usines ou les burons, ça finit par terre.
Peu probable qu'un investisseur chinois ou quatarien rachète ça. Peut-être un promoteur à la recherche de place pour son lotissement. En Chine ils rasent des cimetières, ici on rase les églises.
Dans les grandes villes comme à Paris, on pourrait même les utiliser pour mettre les SDF à l'abri.

...Sauf que si elles sont en mauvais état, ça pose des questions de sécurité ! Et ce n'est donc pas possible.

Une église classée Monument historique peut bénéficier d'aides pour la restauration. Pour les autres, c'est compliqué.

Exact Antonio.
Sauf à dire que le monument est une fin en soi, faut avoir un bon motif financier pour injecter de l'argent. Sans retour sur investissement c'est fichu, c'est la logique du moment.
Il faut le reconnaître, les églises n'intéressent plus grand monde et comme on en trouve une par village ou par quartier, leur destin est tout tracé.
Au Blanc-Mesnil, un église connaît un renouveau depuis qu'elle a été reprise par des chrétiens d'orient. C'est plein à chaque fête, des voitures garées partout, le bus a du mal à passer, et des gens qui discutent dans la rue, une ambiance... J'ai même vu une procession avec des prêtres orthodoxes... En un mot ça revit.