Une étude de diagnostic portant sur le patrimoine archéologique du Pays Gentiane vient d’aboutir. Si d’emblée elle laisse apparaître un manque de connaissance historique, le travail accompli met en lumière des vestiges uniques en Europe par leur nombre et leur conservation : les tertres.
Dès l’âge du Bronze en effet (-2000 à -750 av J.C.), les hommes ont ici édifié des tertres, appelés également nécropoles tumulaires ou tumuli, leur servant de sépulture le long des voies de communication. Localisés sur les plateaux, aux passages des cols et le long des grands chemins de transhumance, ces tertres sont restés jusqu’à maintenant bien lisibles dans le paysage, notamment d’un point de vue aérien.
Cette conservation semble dûe à une agriculture qui ne s’est pas intensifiée en milieu montagnard. Les plus gros tertres se situent sur les communes de Riom-ès-Montagnes et Menet et la plus grande concentration de ces édifices est à Trizac.
Une bonne connaissance de ces vestiges permettrait de faire avancer la connaissance sur la vie quotidienne de ces populations, indique Pierre Rio, chargé de mission ayant réalisé l’étude. Il semble indispensable de continuer la recherche archéologique dans ce domaine afin de bien comprendre l’utilisation de ces monuments, note-t-il par ailleurs. La valorisation de la recherche scientifique sur le territoire est d’ailleurs un axe que la commission patrimoine du Pays Gentiane semble vouloir développer. Il y a peu de chercheurs en Auvergne dans ce domaine-là, indique Baptiste Emorine, président de la commission culture de la communauté de communes.
L’attractivité doit être la clef pour attirer la recherche universitaire. Une attractivité matérielle sous la forme d’aides à l’hébergement, au transport et d’une participation à une bourse d’études. C’est également une volonté du Conseil Général, indique Baptiste Emorine.
A noter que l’étude sur le diagnostic archéologique met en exergue d’autres aspects fondamentaux comme la présence de nombreux villages désertés au XIIIe siècle et aussi les archéo-paysages. Une continuité de l’occupation humaine a marqué durablement le paysage, note Pierre Rio.
La mise en lumière de cette richesse archéologique et les différentes actions qui seront menées pour les faire connaître au plus grand nombre revêtent un objectif qui n’est pas des moindres : la conservation du patrimoine.
Cette mission va d’ailleurs dans le sens des autres actions menées par la commission patrimoine : cafés-mémoires, collectages de témoignages de vie, journées du patrimoine...
© Mairie-Riom-es-Montagnes 2008