Partant du principe que les territoires ruraux constituent des réservoirs de croissance et d’excellence et contribuent à l’attractivité de la France en faveur de l’emploi et du développement durable, le Gouvernement a voulu donner un nouvel élan aux projets émanant de ces territoires.C’est pourquoi la DIACT (ex-DATAR) a lancé au niveau national un appel à projets qui doit permettre de labelliser et soutenir (financièrement) 300 « pôles d’excellence rurales » en 2006 en deux vagues successives. Tous les ministères, dont principalement celui de l’agriculture, sont mobilisés pour soutenir ces projets.
Les projets doivent se rattacher à au moins l’une des 4 thématiques suivantes :
promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques,
valorisation et gestion des bio-ressources,
services et accueil de nouvelles populations,
excellence technologique pour des productions localisées industrielles, artisanales et de services.
L’évaluation des projets tiendra compte de l’impact en matière d’emploi, de l’implication dans le développement durable, du partenariat entre acteurs publics et privés et de la place accordée à l’innovation.
La première vague d’appel à projets a permis de retenir 176 pôles dont 11 en Auvergne (Allier :2, Cantal : 6, Haute-Loire :2 et Puy-de-Dôme :1) et 2 extérieurs à l’Auvergne mais « débordant ».
sur l’Allier et la Haute-Loire, principalement sur les deux premiers thèmes, dont celui de la promotion du bois-énergie.
Le 7 décembre 2006, le Gouvernement a labellisé 200 nouveaux pôles, parmi 418 dossiers déposés, s’ajoutant aux 176 labellisés lors de la première vague du 23 juin et portant ainsi le total des PER labellisés à 376.
8 Pôles d'Excellence Rurale dans le CantalPour la région Auvergne, 9 pôles ont été labellisés lors de cette seconde vague (1 dans l’Allier, 2 dans le Cantal, 4 en Haute-Loire et 2 dans le Puy-de-Dôme) qui s’ajoutent aux 11 pôles labellisés lors de la première vague et portent le total régional à 20 PER (3 dans l’Allier, 8 dans le Cantal, 7 en Haute-Loire et 3 dans le Puy-de-Dôme).
promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques de la
Chataigneraie cantalienne,
bioressources des hautes terres et valorisation des filières de montagne (
pays de St Flour),
réalisation d’une unités de soins pour parkinsoniens (communauté de communes de
Sumène-Artense),
grand site «
Puy mary-volcan du Cantal »,
maison médicale pluridisciplinaire de
Massiac,
activités touristiques de découverte des richesses naturelles et patrimoniales, offre d’hébergements marchands de grande capacité dans la
vallée de la Truyère.
maison de la Salers (Communauté de communes du
Pays de Salers)
« département numérique », applications numériques et téléservices à diffuser dans le tissu rural, (Conseil Général et centre hospitalier d’Aurillac).
Bref, les PER semblent être une réelle opportunité pour les zones rurales comme le Cantal. Mais des commentateurs tels que l'Unadel (Union nationale des acteurs et des structures du développement local), sans rejeter entièrement les pôles d'excellence rurale, expriment certaines réserves :
comme la méthode choisie est l'appel à projet, plusieurs projets risquent de se faire concurrence au lieu de coopérer en faveur du développement des territoires
les pôles d'excellence rurale ne financent que l'investissement. Ils n'apportent pas les ressources nécessaires au fonctionnement des équipements construits. Leur rôle risque d'être trop ponctuel.
ce système s'ajoute à d'autres procédures existantes comme les pays, les projets européens Leader + animés par les Groupes d'action locaux (GAL) et le volet territorial des contrats de plan État-région, au risque d'une perte de lisibilité.
les pôles d'excellence rurale sont sélectionnés par l'État au détriment du rôle de la région.
D'autre part, certains craignent que le nouveau système ait peu d'effets dans la mesure où il n'apporte pas de fonds nouveaux : les financements se feront sur les lignes budgétaires existantes.
Et vous, que vous inspire cette politique de l'Etat et les différents projets retenus ? A vous la parole !sources : draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr et wikipedia.fr